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Antoine Collet
30 mars 2017

"Cyberattaques" et présidentielle

Le président François Hollande a ordonné mercredi la "mobilisation" de "tous les moyens nécessaires de l'Etat" face aux cybermenaces qui pèseraient sur la présidentielle. La menace de pirates informatiques pouvant perturber l'élection présidentielle françaises, à l'image de la campagne américaine, est toujours prise au sérieux par les autorités françaises. En témoigne la volonté de François Hollande qui a ordonné, ce mercredi 1er mars, la "mobilisation" de "tous les moyens nécessaires de l'Etat" face aux cybermenaces. "Aucune action malveillante" ne doit pouvoir "entacher la campagne et le vote", a martelé l'Elysée à l'issue d'un nouveau Conseil de défense et de sécurité. "Face au risque cybernétique, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) pourra être sollicitée par la Commission nationale de contrôle de l'élection présidentielle et le Conseil constitutionnel, garant de l'élection", a ajouté la présidence. Un début de réponse aux demandes du chef de l'Etat qui avait réclamé, il y a quinze jours plus, des "mesures spécifiques de protection et de vigilance". Si le président de la République n'a pas nommé spécifiquement les pirates qui l'inquiètent, la Russie a déjà été accusée, par des experts et des politiques français, de vouloir peser sur les résultats de la présidentielle en recourant à des cyberattaques sophistiquées et à des campagnes de désinformation. Et pour cause, la Russie est très fortement suspecté d'avoir déjà oeuvré en faveur de l'élection de Donald Trump en piratant les ordinateurs du Parti démocrate. Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault avait donc prévenu le Kremlin à plusieurs reprises que Paris "n'accepterait aucune ingérence que ce soit dans son processus électoral", en désignant nommément la Russie. Mounir Mahjoubi, responsable de la campagne numérique d'Emmanuel Macron, avait aussi accordé une tribune au Monde dans laquelle il affirmait être la cible d'attaques informatiques "organisées" et "convergentes" pilotées par la Russie. Pourtant, comme avaient rappelé deux experts à L'Express, si la Russie est considérée comme très active en matière d'attaques informatiques, elle n'est probablement "pas le seul acteur en jeu". Sans oublier que l'attribution d'une attaque, l'identification de son origine, est un exercice très difficile. Des premières mesures ont donc été mises en place. Selon le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l'Anssi a reçu à ce sujet dès octobre "des représentants des formations politiques pour les inviter à de l'hygiène informatique". Fin décembre 2016, il avait prévenu que la France pourrait avoir recours à l'arme numérique face aux cyber-menaces visant ses intérêts. Un commandement des opérations cyber, placé sous la responsabilité directe du chef d'état-major des armées, a ainsi été créé en janvier, disposant d'un état-major resserré qui devrait superviser 2 600 "combattants numériques" d'ici à 2019.

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Antoine Collet
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A propos
Bonjour, je m'appelle Antoine Collet : quarantenaire bien dans ses pompes, papa heureux, époux comblé, et humain désespéré.

Je partage ici avec vous mon point de vue sur ce monde à la dérive, et son actualité toujours plus désespérante.
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